Tuesday, February 27, 2007

Koh Samui - Koh Pangan - Koh Tao: la piste touristique

Après une courte escale à la "maison", à savoir Kao San Road à Bangkok, mise à profit pour organiser la suite, départ le 12 février pour les îles du sud (côté mer de Chine, car on connait déjà le côté mer d'Andaman) et un repos bien mérité (enfin à notre avis, mais à comparer avec ceux qui sont au boulot ça se discute...).

Quelque peu écoeurés par le trajet en bus "Laos-style" Siam Reap - Bangkok, nous décidons de nous accorder l'avion comme mode de transport. Koh Samui étant la seule des trois îles équipée d'un aéroport, on essaye de dégoter un billet pour celle-ci. Malheureusement, les prix prohibitifs nous obligent à feinter, on attérit donc à Surathani sur la côte, avec transfert en Ferry jusqu'à Samui.


On connaissait de longue date la réputation de Koh Samui, à savoir une île magnifique mais dénaturée par une exploitation touristisque effrenée et bas de gamme. Les premières impressions à l'arrivée ne font malheureusement que confirmer cette réputation. D'ailleurs, on se rendra vite compte que la fréquentation est très faible par rapport à la capacité d'accueil (commerces et bars quasi-vides), ce qui a notre avis est un juste retour de balancier. Seule une omniprésente clientèle allemande semble rester fidèle à l'île.

On trouve une Guest House sympathique en bord de mer sur une des deux plages les plus touristiques, Lamai. Le premier soir, en se promenant dans les rues bordées de bars glauques ou les gogo-dancers sont plus nombreuses que les touristes, on est déjà en train de planifier notre départ vers la prochaine île. Le lendemain, on se rend sur le spot de Kitesurf de l'île pour voir si, à tout hasard, il y a moyen de pratiquer notre sport favori. A ce moment, Phil espère secrètement que le spot sera mauvais ou qu'il n'y aura pas de vent, non pas qu'il n'a pas envie de faire du Kite, mais avec son sens pratique typiquement masculin, il a insisté laisser le matériel de Kite à Bangkok afin de ne pas s'encombrer inutilement ;-). Pas de chance pour lui, le spot est magnifique, quasi-désert avec des conditions parfaites et une mer turquoise. Qui plus est, le vent souffle régulièrement. Sans perdre le moral, on tente la location de matériel dans le centre de Kitesurf de la plage. Location pour la journée uniquement, 140.- pour une personne. C'est exorbitant, et correspond à notre budget total à 2 pour quelques jours. Vu qu'il est passé midi, on décide de s'accorder cette folie pour le lendemain. Malheureusement pour nous et heureusement pour notre bourse, le lendemain est sans vent. Désespérés, on passe encore une nuit sur Koh Samui pour voir si les conditions s'améliorent, mais il n'en est rien et on se rend donc le lendemain matin à l'embarcadère, direction Koh Pangan.


Tout le monde a une fois ou l'autre entendu parler de Koh Pangan, île de backpackers renommée pour la "full moon party" qui se tient à chaque pleine lune. Vu que l'on n'est pas dans cette configuration lunaire, et que de toute manière on recherche un peu plus de tranquillité et d'authencité, on opte pour une plage à l'autre bout de l'île, que des backpackers rencontrés en chemin nous ont chaudement recommandée: Thong Nai Pan. Sur une grande partie de Koh Pangan, les routes sont quasi-impraticable, et les déplacements d'un endroit à l'autre de l'île doivent donc s'effectuer par la mer, à des prix relativement élevés. Il vaut donc mieux choisir avec soin sa plage car on passe le plus clair de son temps dessus. (Mais on va quand même pas s'en plaindre non?).
La plage que l'on a sélectionnée est effectivement de toute beauté. C'est une longue plage de sable blanc d'un kilomètre de long, avec de nombreux bungalows qui restent discrets et s'intègrent bien dans le paysage. Malgré notre budget serré, on réussit à se dénicher un bungalow quasi les pieds dans l'eau, avec vue dégagée sur la mer depuis la terrasse et la fenêtre de la chambre. Le bonheur!
On passe quelques jours très relaxants sur cette plage, alternant les siestes dans le hamac et les séances de nage matinale. Le soir, quelques bières aux bars de la plage et après au dodo. Sauf ce fameux soir ou on décide de prendre un seau de Caipirinha, suivi de près par un autre seau de Sangsom-Soda. (Le Sangsom est un alcool local, sorte de rhum brun bon marché). Autant le sirotage du premier seau se passe en douceur, autant le second seau fait des dégats! Bon il faut dire que l'on a clandestinement agrémenté le seau de redbull (a noter que le redbull local n'est pas gazeux). Autant dire que les allers-retours aux toilettes pour vidanger, à la lampe à huile (normalement il y a l'éléctricité mais les coupures sont fréquentes et durables), étaient périeux. On fini quand-même par retrouver le chemin du bungalow mais le réveil a été dur (surtout pour Cris!).

Une fois remis, on décide que l'on en a assez de lézarder sur la plage et qu'on a envie de changer de décor. Pourquoi pas un peu d'animation? Départ donc pour Haadrin, la fameuse plage de la Full Moon. Eh oui, on n'a pas pu résister à la tentation de voir de quoi il en retourne. Bien sur, en dehors des pleines lunes, la plage est beaucoup plus calme. Mais on sent tout de suite que le concept n'est pas le même. Ici, tout invite à une alcoolisation à outrance et à l'hédonisme en général. Le soir, les plages sont littéralement quadrillées de vendeurs de seaux (que l'on a déjà évoqués plus haut). Cette fois le contenu des seaux est à composer soi-même, seuls les ingrédients sont contenus dans le seau (bouteille de Vodka, Redbull, etc..).
Dans chaque bar, il y a un écran géant qui diffuse les derniers films piratés, avec horaire à l'entrée. Pour rester à distance respectable de tout ça, on choisit des bungalows perchés sur une falaise surplombant la mer avec magnifique vue dégagée sur la baie de la Full Moon. Vu la distance (bien un kilomètre à vol d'oiseau), on suppose que l'on ne risque pas trop d'être dérangés par le bruit. Grave erreur, la configuration de la baie fait cage de résonance, et on a l'impression d'être assis dans le caisson de basse. La seule différence est que l'on n'entend pas une musique, mais une demi-douzaine combinées. Et comme les bars de plage ferment à 5h du matin, on a pas beaucoup dormi (ah oui j'oubliais pour terminer le tableau, on avait un colocataire, un gecko massif d'une vingtaine de centimètres qui se promenait toute la nuit sous le toit du bungalow)!

Mais on a bien rigolé quand-même et on a pu se faire plein de films! Euh, qui a dit que c'est pas très "authentique" et "découverte" tout ça? Bon on plaide coupable, mais il faut quand même dire qu'on est resté que deux nuits...

Dernière étape, Koh Tao. C'est une île entièrement dédiée à la plongée, ce qui a priori ne nous attirait pas, vu que nous ne plongeons pas. Comme on nous a chaudement recommandé l'île pour ses paysages et le snorkeling (plongée avec tuba), on décide d'aller nous rendre compte par nous-même.




L'île est assez petite (une dizaine de kilomètre de diamètre), et la plongée est effectivement omniprésente, ce qui n'est d'ailleurs pas désagréable en soi. Les bungalows sont relativement chers et très remplis, on opte donc pour un modeste hôtel directement dans le port. En se promenant d'un endroit à l'autre, on réalise que l'île est en plein boom touristique, avec partout des Guest Houses en construction. Espérons que cela ne va pas tourner au vinaigre comme à Koh Samui!
Le point d'orgue de notre séjour est une journée de snorkeling autour de l'île.
La faune et la flore sous-marine valent effectivement le détour, et on peut s'en donner à coeur joie avec notre appareil photo, qui a acquis la capacité de prendre des photos sous-marines grâce encore une fois aux collègues de Cris! Voici quelques photos qui vont en faire baver certains. (A noter que la photo suivante a été prise avec notre appareil, et que ce n'est pas une planche du dessin-animé Nemo! Bluffant non?).



Le plus impressionant a sans doute été la rencontre avec les requins "black-tip" (voir photo). Combien de fois on nous avait faire miroiter sans fondement la présence de requins lors de précédents voyages? Alors quand le guide thai nous annonce "shark bay" en ricanant et nous invite a nous jeter à l'eau, on se dit "ouais ouais cause toujours". Quelques coups de palmes plus tard, et on se retrouve a quelques metres au dessus des bestiaux qui ont le bon gout de nager près du fond de la mer. Les photos sont prises a quèlques mètres car les requins sont un peu laches et s'éloignent rapidement. A moins que ce soit l'inverse je vous laisse juges ;-).
Lors du trip snorkelling, on rencontre des retraités suédois qui nous parlent de Hua Hin, sur la cote thailandaise en remontant vers Bangkok. Ils ont achete une maison là-bas et nous ventent les merites du lieu, dont le principal intérêt semble être la résidence du roi de thailande, qui confère a l'endroit un statut privilégié. Curieux de découvrir quelque chose de nouveau et estimant que 2 backpackers poussiéreux ne feraient pas tache dans les garden parties du roi, nous décidons d'y faire une halte lors de notre remontée en bus vers Bangkok. (Bon en plus il y a un super spot de kite par là-bas, ce qui ne gache rien!).

Tout d'abord, le trajet en bus jusqu'a Hua Hin nous a bien fait rire (a posteriori...). Lors du placement des gens dans le dit bus, nous sommes surpris de constater qu'une fois n'est pas coutume, les thailandais font preuvent d'organisation: le 7 personnes s'arrêtant à Hua Hin sont placés en bas du bus, ceux qui continuent droit sur Bangkok (la majorité), en haut. Ceci devant permettre de faire descendre les gens de Hua Hin sans déranger les gens de Bangkok (bus de nuit). Jusque là rien à redire. Arrivés à la hauteur de Hua Hin, facilement reconnaissable par les grands hôtels qui bordent la plage, le chauffeur continue sa route inexorablement jusqu'à dépasser les limites de la ville. Les 7 passagers, dont nous, regardent par la fenêtre en arborant un sourire crispé, jusqu'à ce que l'un d'eux, certainement plus réveillé que les autres, fasse remarquer que le bus doit certainement s'arrêter à l'arrêt de bus. Cette remarque remporte l'approbation de l'assemblée, sachant que les arrêts de bus sont souvent situés hors des localités. Seulement, 40 kilomètres plus tard, il nous faut bien nous rendre a l'évidence, le chauffeur a simplement oublié de s'arrêter! Cocasse, sachant que les gens de Hua Hin ont ete placés dans un compartiment spécial et que le bus fait ce trajet tous les jours depuis des années. Sans nous démonter, on tape a la fenetre qui nous sépare de la cabine du chauffeur et de ses assistants. Apres quelques tentatives infructueuses, une tête endormie fini par émerger. Lorsque l'on interroge le propriétaire de la tête en question sur le non-arrêt a Hua Hin, le visage décomposé de l'intéressé nous confirme que l'arrêt a tout bonnement été oublié! On ne saura jamais le fin mot de l'histoire, peut-être que le car etait sur autopilote et que tout le monde dormait devant. Bref, demi-tour, et avec 1h30 de retard, on arrive a bon port. (C'est les passsagers de Bangkok qui devaient se faire du souci en voyant le car faire demi-tour sur 40 kilomètres ;-)).

Le séjour a Hua Hin s'est finalement révélé tres agréable, contrairement à nos à-prioris négatifs. Les gens étaient très aimables, les prix pratiquement aussi bas qu'a Bangkok, un marché de nuit très sympa, et sourtout la cerise sur le gateau, un spot de Kitesurf de toute beauté, avec un vent puissant et constant! Est-il besoin de rappeler que Phil avait décidé de laisser le matos a Bangkok? Tant pis pour nous, on s'est contenté de regarder les autres, et de ricaner sous cape quand l'un deux s'est fait méchamment piquer par une méduse. En tous cas, on retiendra Hua Hin pour nos prochaines vacances "Kite".

Et en avant pour l'Australie!

Thursday, February 15, 2007

Angkor, cité khmère, Siem Ream ville tuk-tuk

9 février, la première étape du voyage est déjà derrière nous et ce n'est pas sans un pincement de coeur qu'on quitte le Laos (vol avec Lao Airlines depuis une ville du sud: Pakse). En ce qui me concerne, ça va certainement rester mon petit coup de coeur du voyage, un pays unique avec des gens uniques. Hey Viradeth: tu ne m'avais pas dit que ton pays était si génial :-).

Arrivée donc le 9 dans la matinée au Cambodge, à Siem Reap. On est un peu sous le choc, tant le contraste entre les 3 dernières semaines et la ville ou l'on vient d'attérir est grand... Siem Reap est, comme on peut le comprendre, une ville très (trop?) tourisque, ou l'on se fait harceler à chaque pas par un local qui nous pose inlassablement la meme question: Sir, you need tuk-tuk? Au début, comme des gens très polis qu'on est, la réponse est: No, thank you. Mais après avoir entendu au moins 30 fois dans la meme journée la meme question, on peut vous assurer qu'on oublie toute trace de politesse... et on commence déjà à regretter un peu la tranquilité du Laos.


Mais on est là pour Angkor, et non pas pour Siem Reap, donc en route vers les temples. Premier jour, on ne prend pas trop de risques, et on prend un tuk-tuk pour la journée, avec en prime, son chauffeur, qui miracle, parle anglais! 1er point possitif pour notre nouvelle destination, quasi tout le monde parle anglais. Les temples sont encore plus impressionants qu'on pensait, et encore, on ne commence pas par le plus connu (Angkor Wat), mais par des plus petits: Angkor Thom, la térasse des élephants et surtout Bayon (qui reste notre préfèré).











Pour se situer un peu (désolés pour ceux qui sont déjà passés par là), le site d'Angkor est un ensemble de temples construits entre les années 900 et 1400, pour rendre hommage à différents dieux. Contrairement à ce qu'on croyait, les temples ne servaient donc pas de maisons aux roix qui les ont construits, c'était juste des lieux de culte et de méditation. C'est un magnifique mélange de croyances hindues et bouddhistes, avec une nette influence de l'Inde, qui s'étend sur une énorme superficie (le grand tour des temples fait plus de 32 km).

Le 2ème et 3ème jours, on a opté pour un moyen de transport plus rigolo mais bien plus fatiguant, surtout vu la température de la journée qui devait bien attendre les 35 degrès : des vélos. Entre parenthèses, il a fallu prendre son courage à deux mains (et calmer Cris qui commençait à s'exciter vu le traffic totalement chaotique) pour couvrir la dizaine de km qui sépare Angkor de Siem Reap . La chaleur, le nombre de km plus le nombre de marches de chaque temple nous ont exténués, mais avec le recule, on peut dire que c'était beaucoup plus intéressant que le tuk-tuk du premier jour. On a donc continué avec les visites du très connu Angkor Wat (le plus grand et le plus impressionant des temples) et plein d'autres, plus petits mais pas moins intéressants (dont le temple qui a servi de décor à un des Tomb Raider). Certains sont mieux conservés que d'autres, vu les matériaux de construction qui ne sont pas les meme pour tous les temples. Au 3ème jour, on a enfin réalisé que par manque d'informations, on avait l'impression que tous les temples se ressemblaient. Mieux vaut tard que jamais, on achète pour quelques francs un guide piraté sur Angkor et ses temples. Du coup, on s'attarde plus devant chaque fresque, tout devient plus intéressant et on regrette un petit peu de ne pas l'avoir fait depuis le 1er jour.

Les 3 jours passent vite, les soirs encore plus vu la fatigue de la journée à laquelle vient s'ajouter le fait de devoir tenir tête aux rabatteurs. Heureusement, les cambodgiens restent très rigolos et ne se prennent pas trop au sérieux.

Cambodge: séjour court mais très riche culturellement. Très envie d'y revenir dans un prochain voyage pour découvrir le reste du pays.

Tuesday, February 13, 2007

Merci pour vos commentaires!

Ce petit post spécial pour vous remercier tous de vos commentaires et réactions à notre blog!

Cela nous fait très plaisir de voir que nous sommes lus et que nous n'écrivons donc pas dans le vide. Mais surtout, cela nous permet de nous rappeler les amis et parents que nous avons laissés en Suisse et qui nous manquent parfois... Mais pour voir le verre à moitié plein, cela nous fait une bonne raison de rentrer en Suisse dans 5 mois. (Pour l'instant on en voit pas beaucoup d'autres, d'ailleurs ;-) )

Donc continuez à réagir, et on s'excuse de ne pas pouvoir toujours répondre, mais je suis sur que vous comprenez qu'on préfère se dorer la pillule en sirotant un cocktail plutôt que de trainer dans les cyber-cafés!

A bientôt pour de nouvelles aventures

Friday, February 9, 2007

Les 4 thousand islands: l'enfer au paradis


Arrivée le 4 février aux "4 thousand islands" (ok ca
fait 2 fois 4). Cette fois on se l'est jouée bus de
nuit. Expérience intéressante, avec des vidéos karaoké
de musique "heart breaker" thailandaise à plein régime
et climatisation à 15 degrés. On a quand même réussi à
trouver le sommeil et finalement les 9 heures de
trajet sont passées comme un charme.


Pour situer un peu le décor, les 4 thousand islands
sont un ensemble d'iles (théoriquement 4000, mais faut
vraiment compter les touffes d'herbes qui dépassent de
l'eau) à l'extrême sud du Laos, juste avant le
cambodge.

Sur les 4000 îles, seules 3 sont habitées et possèdent
une infrastructure touristique. Enfin quand je dis
infrastructure on se comprend, c'est vraiment le
strict minimum vital. Pour dire, l'électricité n'a pas
encore été amenée sur 2 des 3 iles et les privilégiés
qui prennent du haut de gamme (critères locaux) ont
droit à quelques heures par jour de courant, juste de
quoi allumer le ventilateur pour tenter de disperser
les millions de moustiques qui envahissent le
bungalow. Les moustiques, moucherons et autres
mouchillons, plus d'autres insectes non identifiés,
sont d'ailleurs la principale nuisance de l'endroit.
Pour ce qui est du paysage par contre c'est tout
simplement magique. Inutile de tenter de décrire, les
photos parleront d'elles-mêmes (allez les photos, faut
que ca suive ;-) )!


On débute notre séjour sur Don Kong, qui est la plus
grosse des 3 iles et parait-il la plus authentique.
Effectivement, même si le paysage de cette ile n'est
pas paradisiaque et ressemble aux paysages habituels
du Laos, on a l'impression qu'il y règne une quiétude
qui nous gagne immédiatement. Le fait d'être entourés
d'eau, l'absence de traffic automobile et le silence
omniprésent nous plonge quasi-instentanément dans une
douce torpeur.

A ce moment commence pour Phil une période pénible qui
va durer plus de 9 jours. La grippe de Vientiane, qui
a commencé au niveau des bronches, s'est à présent
localisée sur l'estomac et l'intestin. Je passe les
détails, ceux qui ont déjà eu une grippe intestinale,
c'est-à-dire à peu près tout le monde, comprendront de
quoi je parle. Bref, au lieu de profiter d'un repos
bien mérité, une lente agonie débute. Dois-je rappeler
qu'il n'y a pas de pharamacie et encore moins
d'hopitaux au Laos?

Le 2ème jour, on décide tout de
même de partir pour un tour de l'ile à vélo. 38
kilomètres au programme, qui s'avéreront au final plus
proche des 50. Le vélo avec la grippe intestinale, je
déconseille. En fin de parcours, j'ai failli m'arrêter
au bord de la route et me laisser mourrir ;-). Bon
allez, j'arrête de me plaindre et je prends mon
imodium.

Ah oui au fait, d'après Cristina, les
paysages pendant le tour étaient superbes. Je ne peux
pas confirmer j'avais la tête dans le guidon.

Après 3 jours, on décide d'aller voir sur les 2 autres
iles ce qui s'y passe. L'émerveillement est au
rendez-vous avec des paysages à couper le souffle. Les
iles sont petites et le tourise commence à
s'intensifier, mais on est encore largement dans
l'authenticité et la beauté naturelle. Chemins en
terre, forêts de palmiers, vélo pour se déplacer,
bungalow bordant le Mékong avec eau froide, couleurs
de l'eau somptueuses, quelques restaurants avec peu de
choix tenus par les familles locales. Quelques
"highlights" comme les chutes d'eau ou les dauphins
"irrawady". On passe 3 jours totalement surréalistes
sur ces 2 iles (un pon de chemin de fer de l'époque
coloniale relie les 2. On a peine à imaginer un train
passer entre ces 2 iles mais bon..). Au niveau
dépaysement et vie primitive, je crois qu'on peut
difficilement faire mieux.







On retourne à Pakse (à 3 heures de bus) 5 jours plus
tard, avec un certain soulagement (rapport aux
insectes et au comfort spartiate), mais en gardant
quand-même le sentiment d'avoir vécu un moment rare.
Il y a fort à parier que d'ici quelques années, ces
iles seront devenues le haut-lieu touristique du Laos,
et auront perdu par la même occasion tout leur charme.

Saturday, February 3, 2007

Vientiane: la chambre fut belle

En continuant vers le sud pour une dizaine d'heures de plus en bus, arrivée le 1er février.

Comme on s'y attendait (voire Lonely Planet), la ville n'a aucun charme particulier, on a même tendance à la trouver moche.

La seule attraction du lieu: un incendie des bords du Mékong que les locaux tentaient vainement de circonscrire, et qui nous empêchaient surtout d'être servis dans le bistrot, qui soit dit en passant, se trouvait à 10 mètres du dit incendie... On a du se rabattre sur le spectacle du cours d'aérobic open-air qui se déroulait, lui, à 20 mètres de l'incendie. A la vue du cours d'aérobic, style Véronique et Davina, Cris a un brusque accès de nostalgie par rapport à ses cours de fitness.

La suite est moins palitante: 2 jours de crève carabinée (on est toujours pas sur que ce n'est pas la Malaria, 39 de fièvre pour Cris!), qui nous cloueront au lit. Dieu merci, nous avons pour la première fois la télé dans la chambre, avec des chaines cinéma en anglais!

Sur ce, départ ce soir vers Pakse (toujours plus au Sud), et les 4 thousand Islands.

Luang Prabang, la vitrine du Laos


Après une courte halte à Luang Nam Tha, nous enchainons directement sur Luang Prabang, à une dizaine d'heures de bus vers le sud.


Arrivée dans la soirée, la première impression est excellente malgré la fatigue du voyage. Le centre-ville est une péninsule entourée par le Mekong et un affluent, le Nam Khan. La ville est la fierté du Laos, et on se sent rapidement à l'aise, même si l'endroit est très touristique. C'est un agréable mélange de maisons coloniales et de temples bouddhistes (plus de 70!). Le marché de nuit est une merveille, et nous devons résister à la tentation de remeubler notre appartement, ou mieux de nous lancer dans l'import/export (les prix de l'artisanat sont dérisoires!).

Nous sommes également agréablement surpris par l'accueil des locaux, qui est plus chaleureux que dans le nord.

De nombreux stands de nourritures jalonnent la rue principale. En vedette: le sandwich baguette à composer librement, héritage français sans l'ombre d'un doute.
Encore mieux, les vendeurs de rue font une excellente cuisine laotienne à très bas prix.

Nous décidons de nous accorder 3 jours de répit à Luang Prabang, pour récupérer des rudes journées de Treks et des interminables voyages en bus.

Au programme du séjour:

- Promenade en bateau sur le Mékong et visite d'une grotte (rien de transcendant, la grotte. Quant au Mékong, on a choppé une bonne crève, voir Post de Vientiane).

- Ascension de la colline Phu Si avec vue magnifique sur le coucher de soleil sur le Mekong.


- Visite des Chutes d'eau: sublime. Les photos parlent d'elles-même...



- Cours de cuisine laotienne pour Cris, qui a tout mangé à la fin, même les plats des autres!


- Visite de la ville et des temples