Friday, March 23, 2007

Les Whitsundays


Dans la série "endroit avec beaucoup d'iles", et après les impressionantes "Four thousand islands" du Laos (voir ancien Post), nous vous présentons les "Whitsundays". Il s'agit d'un groupe de 74 îles à quelques miles de la côte est australienne, environ 1000 kilomètres en dessous de Cairns. Ce sera d'ailleurs l'endroit le plus septentrionnal que nous atteindrons au cours de notre périple en Australie.

Le point de départ pour les excursions vers les Whitsundays est Airlie Beach, une ancienne plage de backpackers devenue un haut-lieu touristique. Le choix de l'excursion est la partie la plus pénible. En effet, des dizaines de compagnies proposent une centaine d'excursions différentes. Et nous voilà sortis de l'"Information Center" avec 2 kilos de brochures sur les bras. Mais, quelques clopes et bières plus loin, nous entamons le débat. On hésite entre plusieurs types d'excursions, plusieurs nuits à bord d'un voilier avec chambre à bord, plusieurs jours avec chambre sur une des iles, ou excursions d'une journée. De peur d'être coincés dans une excursion de plusieurs jours si elle ne nous convient pas, nous décidons d'enchainer deux excursions d'une journée. Nous optons pour les suivantes:

- Excursion Snorkeling à "Knuckle Reef", base de plongée flottante située sur la grande barrière de corail (la 7ème merveille du monde! (Pas l'excursion, la barrière))

- Excursion à bord d'un catamaran qui fait le tour des iles, en s'arrêtant à la fameuse "Whitehaven beach", avec boissons alcoolisées à volonté (ça promet...)

Les 2 excursions ont été excellentes, avec une petite préférence pour la première. Le snorkeling nous en a mis plein la vue, avec des poursuites de raies (désolé, pas de photo, ça bouge trop vite ces sales bêtes!), natation synchronisée à un mètre au dessus d'une tortue géante (avec photo cette fois, mais faudra attendre qu'on puisse les uploader ;-) ). Et un petit conseil pour le snorkeling. Evitez de boire trop de bières avant. D'accord on flotte mieux, mais on a aussi tendance à oublier qu'on est pas un poisson et qu'on peut pas respirer sous l'eau. Et l'eau de mer par dessus la bière, ça se digère pas très bien.








Seule déception: on n'a pas pu admirer la "Whitehaven beach" (je sais Ludo, tu nous l'avais dit mais ça nous est revenu trop tard), plage impressionante et argument publicitaire majeur des Whitsundays. En fait, le niveau de la mer est trop bas pour que les gros bateaux puissent s'y arrêter. Et en une heure, difficile de couvrir les 16 kilomètre aller-retour de plage pour y parvenir. Si vous voulez une photo, il va falloir vous rabattre sur Google!

Ceci fait, nous nous empressons de redescendre vers le Sud, parce que les mouches la journée, les moustiques la nuit, et la chaleur insoutenable (tropiques obligent), ça va un moment. En plus, l'anticipation de notre premier cours de surf commence à nous titiller, et le dernier spot de surf est 700 kilomètres plus bas sur la côte.

Monday, March 19, 2007

4*4 = Frazer

Ceux qui ont déjà eu la joie de fouler le sol de Frazer Island auront compris le titre du post. Pour les nombreux autres, j'explique: Frazer Island est la plus grande ile de sable du monde. Elle se situe au large de la Sunshine Coast, au nord-est de Brisbane.

Mais pourquoi 4*4? Eh bien, l'ile fait 120 kilomètres de long, et elle ne possède pas de route. Du coup, pour voir un peu du pays, il faut nécessairement opter pour un véhicule tout-terrain, que l'on soit amateur ou non de ces engins. Il reste néanmoins deux options: le tour organisé, ou la location privée. Arrivant bientôt au tiers de notre voyage, nous avons parfaitement intégré la philosophie "backpacker aventurier", et optons donc pour la location privée, afin d'être totalement maître de notre aventure sur Frazer, tout du moins c'est ce que nous pensons à ce moment de l'histoire. Vu que le prix de la location est élevé, nous décidons de ne rester qu'une journée sur l'ile (grave erreur, voir plus loin).

Après un transfert en catamaran depuis Hervey Bay, le point de départ privilégié sur la côte pour se rendre sur Frazer, nous arrivons vers 8h à l'agence de location située sur Frazer. Après la traditionnelle vidéo de présentation nous expliquant en long et en large tous les risques que nous encourons à utiliser un 4*4 pendant cette journée (exemple: rouler par inadvertance sur des touristes allongés sur la plage), nous prenons possession du véhicule. Il s'agit d'une Suzuki Jimny, un petit tout-terrain (trop petit pour Frazer, mais comment pouvait-on deviner? Voir encore plus loin). L'aimable vendeur nous propose une assurance supplémentaire afin de réduire notre part en cas d'accident. Nous décidons de la jouer risqué et déclinons son offre. Après tout, nous n'avons pas fait d'assurance complémentaire pour le campervan, alors bon.. Après le choix de ne rester qu'une journée et le choix du type de véhicule, c'est déjà la 3ème erreur de la journée, et nous n'avons pas encore commencé la visite!

Le même vendeur nous indique le point de départ pour prendre la "route" pour traverser l'ile, et nous dit avec un sourire narquois que les 500 premiers mètres sont les pires. Moteur donc, et on comprend avec effroi pourquoi on a besoin d'un (gros) tout-terrain sur Frazer. Les seules voies d'accès sur l'ile sont des pistes en sable bi-directionnelles à peine plus larges qu'un véhicule. La piste est en sable, ce qui après tout est compréhensible pour une ile de sable qui est une réserve naturelle. Par contre, ce que l'on comprend moins bien, c'est que la hauteur de la couche de sable sur la piste avoisinne les 20 centimètre, à tel point que la garde au sol de la petite Jimny n'est pas toujours suffisante. De plus, la piste est une succession de trous et de bosses. Pour ceux qui comme moi auparavant n'ont jamais roulé sur une telle épaisseur de sable, il suffit de s'imaginer rouler dans 20 centimètres de neige poudreuse. Ah oui, et si possible sur une route de montagne, parce que Frazer Island, c'est pas vraiment plat.

Après quelques interminables minutes d'acclimatation à ce terrain meuble, et quelques litres de sueur en moins, nous atteignons notre vitesse de croisière de 15-20 kilomètres/heure, à peine perturbé par les croisements avec les 4*4 arrivant en sens inverse. Le seul point positif jusque là est que l'on est pas en pleine saison et le traffic est donc léger... On a quand même sacrément peur pour les 3000 dollars de responsabilités en cas de dommage au véhicule.

Nous suivons tant bien que mal l'itinéraire proposé par l'agence de location, qui passe par la plupart des points intéressants de l'ile. Il y a pas mal de choses à voir, dont quelques raretés comme de magnifiques lacs d'eau douce perchés au milieu des dunes. Un de ces lacs possède une plage classée parmi les 10 plus belles plages du monde (au fait combien y a-t-il de plage dans les 10 plus belles? Il me semble qu'ont en voit beaucoup dernièrement...) L'ile est également peuplée de dingos. Le principal amusement de la ballade en 4*4 est la plage de 80 kilomètres sur la côte est de l'ile. On peut y rouler le long de la mer sur du sable dur à une vitesse de 50 kilomètres-heure.

Mais nous n'en sommes pas là, car pour arriver à la-dite plage, il faut traverser l'ile sur une soixantaine de kilomètres sur les fameuses pistes de neige poudreuse.. pardon de sable.

Arrivés au lac Mac-Enzie qui est le premier highlight, nous nous installons pour un brin de bronzette. Il est déjà 11 heures et toute personne sensée ne s'arrêterait pas plus de 5 minutes vu la distance à parcourir pour visiter l'ile. Mais qu'à cela ne tienne, nous sommes en vacances et on va pas se stresser non? Nous nous octroyons même des promenades dans de sublimes forêts sub-tropicales.

Toutes ces joyeusetés plus une légère erreur de parcours qui nous a retardé d'une heure nous amènent finalement à la plage de la côte est de l'ile vers les 15h. Nous devons rendre le véhicule à 18h tapante, et nous ne somme qu'au point 3 sur environ 10 de notre programme d'une journée! Réalisant que nos séances de bronzette et nos promenades nous ont mis dans une belle panade et qu'on va rater une bonne partie de la visite, nous tentons de sauver les meubles: on roule quelques kilomètres sur la plage (c'est quand-même nettement plus sympa que la piste à travers l'ile, dommage qu'on en profite si peu), croisons un dingo esseulé, puis on décide que finalement, payer un jour de location supplémentaire pour avoir ramené la voiture en retard n'est pas dans nos moyens, et on reprend le chemin qui traverse l'ile, pour quelques heures de route sur la traditionnelle (et lassante) piste de sable. On parvient néamoins à courir (véridique!) jusqu'à un point de vue pour admirer un ennième lac perché au milieu des dunes.


En conclusion, Frazer pour nous c'est beaucoup de stress, beaucoup de sable, quelques centimètres en moins à cause des vertèbres tassées, et quelques belles plages. D'autres personnes qui sont resté plusieurs jours en gardent un meilleur souvenir. En tous cas maintenant, le pilotage de 4*4 n'a plus de secret pour phil...

On vous laisse admirer les photos qui démontrent que les paysages de Frazer sont quand même exceptionnels!

Saturday, March 10, 2007

Australie: les joies du camping

Arrivée en Australie le 1er mars, après un vol encore une fois impeccable pendant lequel on a pu se mettre à jour avec les dernières nouveautés cinématographiques. Merci Singapoure Airlines!

On s'y attendait et on s'y était préparé, mais le choc du retour brutal à la civilisation nous a malgré tout mis un sérieux coup au moral. Les australiens n'y sont d'ailleurs pour rien, puisqu'ici on est traité à l'anglo-saxonne, sur la base du "le client est roi". Les australiens sont affables et jovial, ont toujours un mot gentil et engagent la conversation même lorsque l'on paye à une caisse de supermarché.

Seulement voilà, dès la sortie de l'aéroport de Brisbane, on a la méchante impression d'être revenus en Suisse. Ce qui nous frappe d'emblée est l'aseptisation ambiante, à l'américaine. Tout est indiqué, signalisés, des avertissements partout, pas le droit de fumer, l'alcool surtaxé, etc.. Le contraste avec l'Asie, ou l'on a l'impression que tout est permis et ou l'on évolue dans un joyeux foutoire, est saisissant. Qu'à celà ne tienne, le but d'un tour du monde est de voir différents modes de vies et mentalités, sans porter de jugement à priori.

La prise de possession du Campervan se passe en douceur. Tout est bien rôdé, les vendeurs débitent leur speech avec une bonne humeur à peine feinte. Nous luttons pour rester éveiller en assistant à une petite vidéo d'introduction de 20 minutes sur écran plasma nous donnant toutes les consignes utiles et inutiles pour survivre dans la junge.. urbaine!


Le campervan lui-même est un Toyota Hi-Top, avec une galerie permettant de se tenir debout dans le véhicule et de faire dormir une troisième personne dans la galerie. Cela tombe bien, on a un troisième larron fort encombrant qui se sentira très bien sur la galerie, j'ai nommé le sac de Kitesurf (que ceux qui suivent régulièrement le blog connaissent déjà bien). Le coquin nous bouffe d'ailleurs pas mal de notre espace vital et l'accès au lavabo s'en trouve méchamment compromis ;-). L'équipement comprend une surface de cuisson à gaz, un frigo, un lavabo avec une pompe, 2 banquettes et une table convertibles en grand lit. Même si le véhicule a déjà + de 200'000 kilomètres au compteur, on constate après la première nuit que tout semble très bien fonctionner et que sa petite taille le rend facile à manoeuvrer et agréable à conduire.

La première nuit dans un campervan park que nous trouvons après avoir tourné une bonne heure dans la banlieue de brisbane (ben oui, pas facile de s'habituer à la taille du véhicule, à la conduite à gauche, à la signalisation, tout en cherchant un campervan park en se basant sur une carte qui ne respecte pas du tout les distances!)nous donne l'occasion de goûter aux joies subtiles du camping. Je précise d'emblée que ni Cris ni moi n'avons de grande expérience dans le domaine. En plus de cela, notre seuil de confort se situe plus dans la zone "villa avec piscine à Ibiza" que dans la zone "camping". Heureusement, nous constatons rapidement que les caravan parks sont très bien équipés et excessivement bien entretenu. Je parlais avant d'aseptisation, dans le cas des toilettes de camping elle est plutôt la bienvenue! On est pas contre un peu déçus au niveau de l'ambiance. Là ou l'on s'attendait à voir un joyeux rassemblement de campeurs à la cuisine le soir et des éléctions de miss t-shirt mouillés (non Cris je déconne), on trouve des commodités qui ferment à 21h et un silence de mort que l'on ose à peine troubler pour aller se doucher. Quant à la promenade aux alentours du camping pour avoir un aperçu du pays, ce ne fut pas une franche réussite (= banlieue industrielle de Brisbane)!

Le lendemain, on se met en route vers le nord. Notre but est de remonter la côte jusqu'aux îles Witsundays, en passant par la Sunshine Coast, la Coral Coast, la Capricorn Coast, pour finir par la Whitsunday Coast.

Pour faire un peu plus court que d'habitude (j'ai peur de vous fatiguer à la longue), voici en résumé ce qu'on a aimé ou moins aimé pendant les 10 jours qui nous ont amenés au jour d'aujourd'hui (le 11 mars) dans la zone des Whitsundays.

On a aimé
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- La nature incroyable de variété

- La faune impressionante. En vrac, en dix jours on a déjà vu un koala, un kangourou, des dingos, un platypus (ornythorinque en français je crois, très impressionant comme bestiole), des serpents le long de la route, des dizaines d'espèces de lézards et d'oiseaux différents, et même des crocodiles (pas en liberté pour ces derniers, mais dans une ferme d'élevage)
- Les nuits dans le campervan, avec les fenêtres latérales qui permettent de s'endormir en regardant les étoiles
- Les parcs et aménagements en bordure de plage, avec grills électriques gratuits (si si!) qui permettent de faire des grillades n'importe quand et n'importe ou.

- Les douches dans les toilettes publiques (seulement dans certaines régions), qui permettent de faire du camping sauvage tout en gardant un minimum d'hygiène
- Les parcs nationaux avec des promenades de toute beauté


- Les plages de surf sur lesquelles on ne se lasse pas d'observer le rapport de force entre le surfeur et la vague. On a d'ailleurs décidé de s'y mettre! Au diable le kitesurf, à nous la vague! On vous relatera nos exploits dans un prochain post

- L'ouverture de la compétition de surf à Noosa, avec le rituel magique des surfeurs qui vont se rassembler au large en formant un cercle au coucher de soleil

- L'esprit sportif qui semble prédominer chez les australiens
- Le style architectural de maisons

- Les bières le soir après une longue journée de route à côté du campervan

- La liberté d'aller ou on veut quand on veut

On a moins aimé
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- L'aspect "tiroir caisse" du tourisme en Australie. On paye pour tout, et cher de préférence. Entre 20 et 30 dollars pour un bout d'herbe dans un camping. Si on veut faire un billard (dans le camping!), 2 dollars par partie, la lessive 3 dollars, le quart d'heure internet 8 dollars et ainsi de suite
- Le prix de la nourriture et des boissons. En 10 jours, on ne s'est pas fait un resto (verre de bière: 5 dollars, bouffe: 20 dollars en moyenne)
- Faire la vaisselle, le ménage, brancher le campervan au courant, remettre de l'eau, stresser pour savoir jusqu'à quand la batterie va tenir, ne pas oublier de tout ranger dans les armoires avant de démarrer, bref, tous les désagréments inhérents au camping
- Les moustiques qui nous ont fait frôler la crise de nerfs par moments (le Laos à côté c'est une partie de plaisir! Il parait qu'on serait dans la pire saison, et qu'en plus il a plus sans interruption pendant 2 mois avant qu'on arrive..)
- Les mouches qui dans certaines zones sont si envahissantes qu'elles nous empêchent de manger dehors
- Les zones ou le camping sauvage est interdit et ou les douches sont vérouillées le soir (au dessus de la Sunshine Coast)
- La chaleur étouffante, qui serait tolérable sans la couche de crème indice 30 mélangé à l'antimoustique surpuissant indispensable
- La Frazer Island, au nord de la Sunshine Coast. Voir le prochain post dédié
- Le stress pour trouver une place de camping après 18heures (certain campervan parcs sont fermés par une barrière, d'autres ferment les toilettes à clef)
- Le relatif isolement dans lequel nous place la vie en campervan et l'impossibilité financière de sortir le soir dans les bars pour voir du monde

Dans l'ensemble l'expérience est néanmoins très intéressante et enrichissante, et pour tout vous dire, malgré les aspects négatifs énumérés ci-dessus, on est déjà en train de consulter les annonces des agences immobilières pour voir le prix de notre future maison à Noosa ;-)

Demain et après-demain, on va découvrir la 7ème merveille du monde, la grande barrière de corail. A bientôt donc pour le prochain post!

Silence radio

Désolé pour le silence radio et surtout pour ceux qui se sont inquiétés (allez, avouez que vous vous etes un peu inquiétés ;-) ). En fait, on s'était quelque peu relachés du cote d'internet sur la fin de la Thailande, pensant que la civilisee Australie nous fournirait assez d'opportunités de nous rattraper.

Eh bien contre toute attente, on est pas gâté au niveau accès web sur la côte est de l'Australie. Je m'explique:

- Cybercafes hors de prix {6 - 8 dollars de l'heure)
- Materiel déplorable, Windows 98, super lent, pas de port USB
- Machines "vérouillees", souvent impossible de changer la langue du clavier. Merci pour les accents
- Horaires de fonctionnaires, jusqu'a 6 heures le soir. (Je pense que c'est le pays parfait pour venir travailler! On ne risque pas de faire des heures supplementaires au moins...)

Bon voilà, maintenant que j'ai fini avec les excuses officielles et que je me suis bien lamenté, il faut egalement reconnaître qu'avec le campervan et les 1500 kilomètres de routes qu'on a deja avalés en 10 jours, on n'a pas encore eu 1 heure de tranquillité (tout du moins pas dans les heures de boulot)! Mais on vous donnera plus de détails sur les joies du campervan dans le prochain post.

Bon, ceci dit, on va vraiment tenter de redresser la barre. Désolé si les accents manquent et si les photos sont à la traine.